Exposition Nina Jayasuriya
D’origine sri lankaise née en 1996, Nina Jayasuriya obtient son diplôme des Beaux-Arts de Paris en 2023 avec les félicitations du jury. À travers sa pratique artistique, Nina Jayasuriya réfléchit à l'utilisation d'objets quotidiens, à l'exploitation du caractère sacré et à la réappropriation du patrimoine dans le cadre d'une création permanente d'environnements et de mythes personnels.
"La pratique de Nina Jayasuriya s’inscrit aux interstices des territoires. À partir de son héritage sri-lankais et depuis Paris, son lieu de naissance, elle navigue entre les frontières poreuses des antagonismes : public et privé, tradition et modernité, artisanat et industrie, tangible et spirituel, profane et sacré. En choisissant la céramique comme médium de prédilection, elle fait usage de ses mains pour revisiter un geste archaïque et reconsidérer l’artisanat contemporain à l’heure de la surproduction mondialisée. Dans une ère où la production est essentiellement décentralisée et chaque secteur de nos vies capitalisable, Jayasuriya donne à voir une nouvelle définition du rituel à travers une célébration de gestes imperceptibles et des objets familiers du quotidien. En reproduisant manuellement des produits industrialisés, elle fait éclore des espaces de méditation, de soin, aussi bien d’accueil que de recueillement, qu’elle nomme espace-temple. Jayasuriya déplace ainsi la conception commune de l’espace-temps du champ de la physique pour constituer une zone affective partagée."
- Megan Macnaughton
L’exposition Chat noir, Chou Blanc se devine comme un espace à l'intersection du lieu de culte et de l'intimité domestique, questionnant nos rapports à la fabrication et la consommation des objets. Par les gestes du modelage ou de la récupération, l’artiste transforme les petits riens en trésors et les anecdotes en mythologies, invitant à reconsidérer nos regards sur ce qui semble avoir de la valeur.
“À travers des installations composées de céramiques, cuir tatoué, tissus, pièces et autres objets puisés dans le quotidien, je donne à voir des espaces-temples convoquant l’intime et le sacré dans des rituels contemporains.”
- Nina Jayasuriya
Visite gratuite de l'exposition du lundi au jeudi de 9h30 à 12h et de 14h à 17h30 et le vendredi de 9h30 à 12h30 chez Sisley (3 avenue de Friedland) sur inscription. RSVP : 3-5friedland@sisley.fr.
Convaincu que la scène émergente contemporaine a besoin d’être soutenue, Sisley en partenariat avec les Beaux-Arts de Paris, lance ce prix en 2020, qui entend rendre compte de l’exceptionnelle qualité de la formation prodiguée aux Beaux-Arts de Paris et accompagner les jeunes artistes diplômés. Cette distinction récompense le travail de jeunes diplômés avec une bourse et une exposition chez Sisley.
Chaque année, un jury d'exception constitué de personnalités d'influence se réunit pour débattre sur les candidatures des diplômés de cette école participant à ce Prix. En 2024, ont été réunis aux côtés de Christine d’Ornano (Directrice Générale de Sisley et Présidente de ce jury) : Barbana Bojadzi (Artiste et lauréate du Prix Sisley Beaux-Arts de Paris pour la Jeune Création 2023), Claire Malafosse (Co-fondatrice et directrice artistique du Groupe Loulou), Emmanuel Perrotin (Galeriste), Dove Allouche (Artiste et professeur aux Beaux-Arts de Paris), Charles Zana (Architecte), Kathy Alliou (Directrice du département des Oeuvres des Beaux-Arts de Paris), Abdelkader Benchamma (Artiste), Babeth Djian (Fondatrice et directrice de la rédaction de Numéro), Strella Ahn (Fondatrice et directrice artistique d’Artesia), Imany (chanteuse), David-Hervé Boutin (Animateur, Coordinateur du Jury) et Guillaume Houzé (Président de Lafayette Anticipations).

À droite : Nina Jayasuriya, Sapattu, 2023, installation, grès émaillé, une dizaine de chaussures en grès, dimensions variables, ©Tristan Chevillard
